Il y a maintenant cinq ans que Benoît et Rachel Billeter-de Montmollin ont repris le domaine familial, elle à la compta’ et lui aux vignes. Une tâche de taille lorsqu’on considère la renommée et l’étendue de ce dernier. « Nos vignes sont situées tout le long du littoral et les 50 hectares de vigne sont aujourd’hui cultivés en biodynamie à la vigne et labellisé BioSuisse à la cave – soufre et cuivre sont utilisés pour la culture et les tisanes que nous prépare notre druide (ndlr : M. Henrioud, du domaine éponyme) nous permettent de réduire les doses. »
La biodynamie a beau n’avoir pas été au centre de son éducation, elle reste une évidence pour Benoît. « Mon père a toujours détesté les corrections apportées au vin parce qu’au final c’est comme pour les médicaments : tu ajoutes quelque chose pour corriger un problème et détériore donc un autre élément qu’il faut corriger et ainsi de suite. Il n’y a pas de différence avec le vin et aujourd’hui nous avons réduit au maximum les intrants. Nous, nous sommes entrées sur ce terrain parce que je ne voulais plus utiliser d’herbicide après mon apprentissage en conventionnel. Qu’on puisse déposer ça au pied du cèpe auquel on demande le plus beau des raisins me paraît complètement insensé. Et puis lorsqu’on fait sans on entre en communication avec les autres vignerons qui essaient aussi beaucoup de choses, un tissu se crée, ça compte beaucoup ! »